On peut s’échapper le temps d’un week-end de 3 jours seulement, mais s’abandonner aux innombrables méandres 9 jours durant révèle une à une l’immense richesse de ses rives. Si on peut embarquer à Strasbourg, c’est souvent Rüdesheim qui entrouvre la porte du Rhin romantique, celle des châteaux et des légendes, de la rencontre avec la Lorelei, cette jeune fille qui aurait provoqué moult naufrages à cet endroit du fleuve. Au passage de ce roc, les bateaux conjurent le mauvais sort par une chanson traditionnelle de Friedrich Silcher. Conquise un temps par Napoléon, Coblence résume bien les relations mouvementées entre notre pays et l’Allemagne. Depuis la forteresse d’Ehrenbreitstein, on peut même apercevoir Deutsches Eck, là où le Rhin étreint la Moselle. Mayence, ville romaine, universitaire, aussi réputée pour l’imprimerie Gütenberg que ses vignes. Car une croisière sur le Rhin, c’est aussi apprivoiser les saveurs fruitées ou âpres de ces vins au caractère bien trempé. Toujours plus loin, telun chat qui s’étire le Rhin s’évade depuis Amsterdam jusqu’à Bâle, plus de 800 km d’un parcours de 9 jours et mille surprises. Et puis, histoire de ne jamais se renouveler, les croisières accrochent des thématiques : musicale de Beethoven à Mendelssohn, gastronomique et vinicole, ou tout simplement festive : Noël et ses marchés traditionnels de Colmar à Fribourg rencontrent un vrai succès.