Bye, bye le club des machos en mer ! Depuis peu le domaine de la croisière maritime ouvre sa position la plus convoitée, enviée, désirée, adulée : le siège du capitaine à la gent féminine. Regent Seven Seas, Windstar et Celebrity sont les dernières compagnies à asseoir sur le siège du capitaine des femmes. Kate McCue, trentenaire, native de San Francisco a élargi le territoire des femmes en devenant la première capitaine américaine de l’industrie de la croisière. Elle est aux commandes du Celebrity Summit, navire de la compagnie éponyme Celebrity, d’une capacité de 2158 passagers. Une femme de caractère bien trempée qui annonce : « Je n’aime pas les stéréotypes, mais j’aime les écraser.
Serena Melani, 42 ans, a été promue en 2010, capitaine de Seven Seas Mariner (700 passagers et 400 membres d’équipage) ; c’est la première Italienne à commander un navire de la compagnie Regent Seven Seas Cruises. Heureuse d’être commandant d’un navire pour la première fois, le nouveau capitaine a minimisé l’importance de son sexe : « Oui, je suis une femme dans un environnement masculin traditionnel. Mais quand vous êtes à bord, vous faites partie d’une équipe. Quel que soit votre sexe, vous avez un travail à faire. Et vous devez le faire bien. »
Plus récemment, Belinda Bennett d’origine britannique a été promue première femme capitaine de Windstar en 2016. C’est la première femme noire capitaine d’un navire de croisière dans le monde. Elle admet les moments difficiles de sa carrière : « Nous devons encore faire un effort supplémentaire dans ce monde encore dominé par les hommes. Ce trio a rejoint cette poignée d’autres femmes qui ont percé les rangs masculins traditionnellement prévus à la fonction de capitaine de navire de croisière.
Parmi elles ; en 2007 avec Karin Stahre -Janshen, promue capitaine sur le Monarch of the Seas de la compagnie Royal Caribbean. D’origine suédoise, elle fut la première capitaine de ce navire de 2 400 passagers et de 850 membres d’équipage. Mais aussi Inger Klein Thorhauge qui a commandé le Queen Victoria de Cunard et d’autres encore. Les compagnies italiennes, à ce jour, laissent toujours des hommes sur le siège du capitaine. Serait-ce une cause culturelle ? Les mammas seront-elles toujours cantonnées à faire des pasta ? Seul l’avenir nous le dira. Philippe.